CryoCollect est une startup crée en 2017 par Haytham Sayah et Philippe Khairallah. La société est aujourd’hui composée de six personnes dont trois ingénieurs & docteurs en énergie et procédés de l’École des Mines de Paris. L’objet de l’entreprise est de développer des solutions innovantes dans le domaine de l’énergie (Épuration, liquéfaction…) pour réduire les impacts environnementaux, et de réaliser de l’ingénierie des procédés sur des projets innovants.
Deux premières industrielles réalisées en France
Dans le domaine du biogaz, CryoCollect a déjà mis en œuvre deux procédés en conditions industrielles :
- un processus de liquéfaction pour le projet de biométhane porté de MéthaBraye dans le département du Loir-et-Cher. Ce processus permet de réduire 600 fois le volume du gaz. Du biométhane produit loin du réseau peut donc être transporté en citernes vers des sites consommateurs ou vers le réseau lui-même ;
- un processus d’épuration et de liquéfaction du gaz pauvre issue de la purification du biométhane chez Méthatreil dans le département de Loire Atlantique, pour produire du CO2 liquide de qualité alimentaire (norme EIGA).
Un troisième processus de micro-liquéfaction de gaz naturel pour véhicules est également en cours de développement.
La première unité de bioCO2 de France
La mise au point de ce processus de purification a demandé cinq années de recherches et a bénéficié du savoir-faire du CES (Centre d’Efficacité Energétique des Systèmes) de l’École des Mines de Paris en thermodynamique et en génie des procédés.
Le principe est de récupérer le CO2 issu de la purification, du biogaz, et au lieu de le rejeter à l’atmosphère, de le purifier afin de le valoriser en tant que CO2 renouvelable en substitution du CO2 fossile utilisé dans de très nombreuses applications industrielles.
Pour l’industrialisation de la solution, CryoCollect s’est appuyé sur la société Verdemobil Biogaz, qui aujourd’hui construit les équipements et les commercialise sur le marché français.
Le procédé Carboliq
Pour produire un CO2 de qualité alimentaire, il faut l’extraire du gaz pauvre sortant des épurateurs de biométhane, sachant que les niveaux de tolérance des impuretés sont extrêmement faibles. Pour cela, le procédé Carboliq combine une succession d’opérations qui vont séparer un à un les composants indésirables du CO2.
Dans une première phase, le gaz pauvre est comprimé à 20 bar. De là, il est déshydraté par des filtres à absorption. L’extraction des composés organiques volatiles procède en deux étapes : une condensation à basse température puis un lavage.
Dans une deuxième phase, le gaz est liquéfié par un abaissement important de la température, de manière à provoquer un entraînement vers le bas du dioxyde de carbone, l’élément le plus lourd. En haut du procédé, dans un ciel gazeux, on récupère le méthane résiduel et l’azote qui vont rejoindre la chaîne d’épuration du biométhane. Ainsi la perte en CH4 est nulle, sachant qu’il peut rester de 0,7 à 3 % de méthane dans le gaz pauvre. En bas du procédé, la qualité du CO2 est mesurée en permanence et lorsque les valeurs sont correctes, il ne reste plus qu’à l’extraire, en voie liquide donc, et à le stocker en citerne.
Contacts : contact@cryocollect.com – contact@verdemobil.com – www.verdemobil-biogaz.fr
Frédéric Douard